• Présentation du Vendée Globe :

Depuis le 10 novembre ce sont 40 marins qui ont pris le départ depuis les sables-d’Olonne en Vendée afin d’effectuer le tour du monde en solitaire dans la célèbre course au large du Vendée Globe.

Le Vendée Globe est une compétition nautique qui est organisée tous les 4 ans dont la première édition date de 1989 et la dixième qui a lieu cette année.

Depuis sa création, ce sont plus de 200 marins à s’être élancés dans cette course qui dure plus de 3 mois et longue de plus de 50 000 km, cependant tous et toutes ne complètent pas la course du fait de sa difficulté. En effet la course en plus d’être effectuée en solitaire et sans escale et sans assistance extérieure par principe. De plus, les marins disposent d’un navire semblable à savoir à un voilier de type « 60 pieds IMOCA » encadré par une réglementation qui leur est propre et édictée par l’association éponyme.

  • Contexte et nature du Vendée Globe :

Cette compétition se distingue des autres courses et ou compétitions internationales de part sa difficulté mais aussi de par sa fréquence ; cependant il existe une certaine harmonisation entre ces différentes compétitions notamment dans la réglementation des navires, par exemple la classe IMOCA qui est aussi utilisée pour la Route du Rhum, mais aussi et surtout dans les avancées technologiques qui bénéficient à l’ensemble des navires et marins. Cela s’illustre notamment par l’avancée révolutionnaire apportée par les foils devenus incontournables ces dernières années.

Le Vendée-Globe est aussi une course où s’illustre la diversité des participants, cette année ce sont 10 nationalités différentes, hommes et femmes de tous âges (de 23 à 65 ans) mais aussi plusieurs marins ayant un handicap qui participent.

La course témoigne aussi de l’entraide en mer en cas de difficultés ou de détresse comme l’illustrent les sauvetages effectués par les participants mais aussi par les marines étrangères proches des trajectoires prises par les marins.

  • Limites pendant la course :

Pendant la course il est donc interdit d’avoir recours à une quelconque assistance, bien que les technologies aient évoluées permettant des meilleurs repères et donc un sentiment de solitude amoindri il demeure que la réglementation sportive de la course est stricte quand à ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas, par exemple les coachs mentaux sont interdits tout comme les messages familiaux à caractère stratégique.

Bien qu’il n’y ait pas de parcours et ou tracé précis à respecter par les navigateurs du fait des conditions météorologiques pouvant varier à chaque éditions, certaines zones sont exclues. Les navigateurs doivent respecter les conditions de la libre navigation dans les différents espaces maritimes (mer territoriale, ZEE, haute-mer) qui leurs permettent de longer les côtes au plus court, cependant leur passage est interdit dans la zone d’exclusion antarctique du fait des risques de collision élevés mais aussi pour la première fois cette édition dans les zones de reproduction de certaines espèces animales dans les Açores et au Cap Vert.

  • Portée et enjeux :

Du fait du coût élevé que représente la navire, que cela soit la construction ou l’entretien, il est nécessaire pour les marins de rechercher des sponsors afin de pouvoir participer à la course.

Mais ces coûts et ces apports économiques permettent à un écosystème français de s’épanouir, à savoir celui de la Bretagne sailing valley, qui est celui de la construction des navires de courses (le premier pôle à l’échelle européenne) ; Antoine Mermod, président de la Classe IMOCA témoigne que l’édition précédente « (du) Vendée Globe fut un immense succès, au-delà même de nos espérances. Après la course, la plupart des partenaires étaient satisfaits de leur retour sur investissement et la dynamique se poursuit. Les équipes, les skippers et tous les acteurs impliqués ont fait un travail fantastique ! », en effet le Vendée Globe a permis la conclusion de nombreux contrats pour les constructeurs français. De plus les équipes d’un participant varient de 5 à 25 personnes selon les moyens engagés.

Le Vendée Globe s’inscrit donc à la fois comme un évènement sportif mais aussi comme un vecteur d’emploi que cela soit dans l’ingénierie et les chantiers navals en France à la fois pour les investisseurs français mais aussi pour ceux issus de l’étranger.

  • Critiques du Vendée Globe :

Cependant cette compétition est aussi sujette à des critiques, à la fois par ses acteurs directs ou indirects mais aussi de l’extérieur de la course au large.

Tout d’abord, l’évolution technique et technologique constantes des navires a pour contrainte une recherche constante de fonds pour les marins pour pouvoir participer à ce genre de course, or ces dernières éditions cela aboutit à une professionnalisation des marins dans la domaine de la recherche de sponsor au détriment de leur expérience professionnelle ; car le nombre de place pour participer, bien que ce dernier soit croissant, se trouve limité de par la taille du port des Sables ce qui contraint nécessairement à une sélection stricte des marins pouvant participer et donc une préférence pour ceux qui ont les appuis et ressources financières suffisantes.

De plus, s’ajoute à cela une critique écologique car même si la voile est par nature écologique la construction des navires, elle, ne l’est pas nécessairement que cela soit dans les matériaux utilisés et les émissions de ces derniers ou par rapport à la durée de vie d’un navire et les réparations constantes qu’il faut y apporter. Certains participants essaient néanmoins de limiter les impacts que peuvent avoir les navires en réutilisant ceux des anciennes éditions mais aussi en standardisant les pièces. Une critique peut être aussi faite sur les sponsors que l’on peut soupçonner de greenwashing en s’affichant sur une pratique sportive bas carbone alors que leur modèle économique en est éloigné, cela s’illustre par des manifestations au sein même du port par des salariés des entreprises sponsorisant certains marins.

Une autre critique qui est faite tient quant à elle plus sur la nature même de la course dont le but semble s’étioler au fil des ans ; « l’Everest des mers » semble lui aussi victime de sa popularité comme en témoigne un nombre toujours plus grand de marins au départ à chaque édition. Il ne faut pas non plus oublier que l’épreuve est dangereuse et a déjà blessé et coûté la vie à plusieurs marins et que le « risque maritime » porte toujours aussi bien son nom.

  • Sources :

https://www.imoca.org/fr/news/news/les-entreprises-de-la-bretagne-sailing-valley-mobilisees-autour-de-nouveaux-defis

https://www.rtl.fr/sport/autres-sports/vendee-globe-pourquoi-certaines-zones-sont-interdites-aux-skippers-7900437705

https://www.francebleu.fr/emissions/histoires-salees

Site officiel du Vendée Globe ainsi <ue le village des Sables d’Olonne

https://www.vendeeglobe.org/cest-quoi-le-vendee-globe

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Rédigé par Maxime Pilaudeau

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